samedi 28 avril 2012

LOST KISS


LOST KISS de Christian GLOBENSKY
GALERIE DES VERTUS VERNISSAGE VENDREDI 23 MARS
6, rue des Vertus 75003 PARIS, du 23 mars au 22 avril 2012

La pièce déroute. Les objets qui la peuplent dessinent une physique instable. Nous sommes avant où après la catastrophe ? Si un miroir muni de poignées nous renvoie l’image d’une catastrophe philosophiquement consumée mille et une fois, tout comme cette icône religieuse aveuglante de néons, d’autres objets nous interpellent sur l’imminence de la catastrophe contemporaine, ici une valise délivrant des message sur sa traçabilité, là un paquet de cigarettes proclament sur un ton idéologique que « l’image tue ». Feignons-nous l’appréhension de la catastrophe ou oublions-nous tout simplement qu’elle a déjà eu lieu ? Ces objets recèlent des destins entremêlés, une impression de déjà-vu que le terrible hasard nimbe d’un voile de l’oubli. Pourtant, une énigme séduisante se dégage, telle un slogan politique, où le texte se confond à l’image. Qui est aussi présente dans cette vidéo semblant rejouer en boucle le mobile du crime et où les protagonistes tombent inévitablement devant leurs destins, regrettant un baiser perdu. N’y a-t-il pas dans l’accumulation de ces catastrophes en chaîne la possibilité d’une extension du désir ? Ou encore, la chute n’est-elle pas ce mouvement sublimé par lequel se met en jeu le ressort dynamique à tout désir esthétique ?




« L’œuvre recèle un mystère, si  l’on soulève la sphère nous découvrons une date directement écrite sur le haut  de la pyramide, “1490”, à quoi fait-elle référence ? Immédiatement nous pensons à  1492, à la découverte des Amériques, pourtant il n’en est rien. La date  correspond à l’invention de la chaise individuelle à Florence. Auparavant la  chaise était réservée aux puissants, des hommes riches, de pouvoir ou religieux. » 
Julie Crenn, http://inferno-magazine.com/2012/04/06/christian-globensky-lost-kiss/

« Elle s’intitule “Valise-paradis” et a tout les attraits d’une valise si ce n’est qu’elle s’exprime quand on la manipule, uniquement quand on la manipule pour la porter d’un point à un autre. Sa couleur verte, sa transparence, les composants électroniques qu’elle recèle, la rendent toutefois des plus suspecte. Attention à celui qui oserait la déposer dans une gare, ou pire encore, dans un aéroport. Elle nous informe, dès lors qu’elle est portée, de la date et de l’heure de sa dernière prise en main avant de s’exprimer : “Qui voudrait encore monnayer son salut pour un mensonge métaphysique ? “. Ou quand l’absurde et le philosophique s’entremêlent entre code et langage ! »
Dominique Moulon, http://www.blogarchive.fr/
















UN X DEUX


UN X DEUX Jean-Jacques DUMONT et Christian GLOBENSKY
GALERIE JEUNE CRÉATION VERNISSAGE JEUDI 7 JUILLET
24 rue Berthe 75018 PARIS, du 8 juillet au 5 août 2011, du mardi au samedi de 11h-18h

Partant de l’idée que le « local » se confronte toujours au « global », que la mondialisation contemporaine se mesure et se qualifie à l’aune de la sphère privée, on considèrera cette exposition comme une invitation à reconsidérer son mode de vie individuel, afin qu’il s’inscrive dans une perspective globale. « Un X Deux » : c’est aussi une pratique de l’objet et de l’installation développée par deux artistes ayant en commun d’explorer et d’interroger l’exercice de notre citoyenneté confrontée aux systèmes de représentation et de communication à travers de multiples dysfonctionnements usuels. On considérera donc l’exposition comme une installation d’objets toujours à l'échelle du corps, et toujours en quête d’une fonction imaginaire, le tout orchestrant un programme de redétermination du sens. C’est ainsi tout un ensemble de postures d’artiste citoyen, de passeur d’opinions, qui est à l’œuvre dans cette exposition à quatre mains, que l’on pourra voir dans un premier temps tel un catalogue d’outillage incongru qui déjoue les règles de la fonctionnalité, de la rationalité et du sens commun. Invité à la métaphore d’une manipulation (poignée, niveau, serre-joint), manipulation d’objets le plus souvent à l’échelle de la main, on se confronte à l’image de notre domestication, de notre rapport au monde. Le spectateur se mesure donc à lui-même par objets interposés, de même que l’apparition de la vidéo dans la structure du message télévisé (pub, clip, spot) souligne la volonté de nos deux artistes de créer ensemble un projet où s’articulent dans un va et vient, règles définies et pertes de contrôle programmées.

http://www.slash.fr/evenements/un-x-deux/sous/1934?utm_campaign=members-fr&utm_medium=website&utm_source=weekly-update

« Épousant l’arrondi du mur de la galerie, face à l’entrée, Miroir poignées convexe de Christian Globensky, version de ses Miroir poignées conçue pour cette exposition, se veut comme une mise en pratique d’une illusion conceptuelle, celle d’avoir prise sur les choses, à travers une illusion perceptuelle. Au centre du miroir dans lequel le spectateur se reflète, deux grandes poignées verticales s’offrent au saisissement à la fois manuel et illusoire d’un artefact du monde, car ce que les mains saisissent à travers les poignées ne sera jamais autre chose qu’un simple reflet. »
Perin Emel Yavuz, in ESSE N°74



« Les vidéos de Christian Globensky fonctionnent tel des haïkus grinçants, sur l'une d'elles Jimi Hendrix accordant sa guitare lors du concert de Nouvel An à Filmore East prononce ces paroles : “Happy new year ! J'espère qu'on en aura encore un ou deux milions de plus, enfin si on survit à cet été” ; puis une phrase apparaît à l'écran : Jimi Hendrix décédera la veille de la fin du solstice d'été. »