LOST KISS de Christian GLOBENSKY
GALERIE DES VERTUS
VERNISSAGE VENDREDI 23 MARS
6, rue des Vertus
75003 PARIS, du 23 mars au 22 avril 2012
La pièce déroute. Les objets qui la
peuplent dessinent une physique instable. Nous sommes avant où après la
catastrophe ? Si un miroir muni de poignées nous renvoie l’image d’une
catastrophe philosophiquement consumée mille et une fois, tout comme cette
icône religieuse aveuglante de néons, d’autres objets nous interpellent sur
l’imminence de la catastrophe contemporaine, ici une valise délivrant des
message sur sa traçabilité, là un paquet de cigarettes proclament sur un ton
idéologique que « l’image tue ». Feignons-nous l’appréhension de la
catastrophe ou oublions-nous tout simplement qu’elle a déjà eu lieu ? Ces objets recèlent des destins entremêlés, une impression de
déjà-vu que le terrible hasard nimbe d’un voile de l’oubli. Pourtant, une
énigme séduisante se dégage, telle un slogan politique, où le texte se confond
à l’image. Qui est aussi présente dans cette vidéo semblant rejouer en boucle
le mobile du crime et où les protagonistes tombent inévitablement devant leurs
destins, regrettant un baiser perdu. N’y a-t-il pas dans l’accumulation de ces
catastrophes en chaîne la possibilité d’une extension du désir ? Ou
encore, la chute n’est-elle pas ce mouvement sublimé par lequel se met en jeu
le ressort dynamique à tout désir esthétique ?
« L’œuvre recèle un mystère, si l’on soulève
la sphère nous découvrons une date directement écrite sur le haut de la
pyramide, “1490”, à quoi fait-elle
référence ? Immédiatement nous pensons à 1492, à la découverte des
Amériques, pourtant il n’en est rien. La date correspond à l’invention de
la chaise individuelle à Florence. Auparavant la chaise était réservée
aux puissants, des hommes riches, de pouvoir ou religieux. »
Julie Crenn,
http://inferno-magazine.com/2012/04/06/christian-globensky-lost-kiss/
« Elle s’intitule “Valise-paradis” et a tout les attraits d’une valise si ce n’est qu’elle
s’exprime quand on la manipule, uniquement quand on la manipule pour la porter
d’un point à un autre. Sa couleur verte, sa transparence, les composants
électroniques qu’elle recèle, la rendent toutefois des plus suspecte. Attention
à celui qui oserait la déposer dans une gare, ou pire encore, dans un aéroport.
Elle nous informe, dès lors qu’elle est portée, de la date et de l’heure de sa
dernière prise en main avant de s’exprimer : “Qui voudrait encore monnayer
son salut pour un mensonge métaphysique ? “. Ou quand l’absurde et le
philosophique s’entremêlent entre code et langage ! »
Dominique Moulon, http://www.blogarchive.fr/
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